La petite histoire du navet de Pardailhan (1/3)

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Le goût est affaire de culture. Alors O'cbon plonge dans les livres, les grandes et petites histoires de ses produits phares et de saison. En janvier, c'est navet, et pas n'importe lequel. Celui, bien local, de Pardailhan.

Nous allons vous conter ce mois-ci des histoires de navet. Rien à voir avec les dizaines de films sans prétentions voir carrément mauvais tournés par Michel Galabru récemment disparu. Non, l’histoire que nous vous voulons conter est celle d’un navet d’ici que l’histoire fût à deux doigts d’emporter. Le Navet de Pardailhan. Nous parlerons plus loin de la plante en elle-même, intéressons nous d’abord à son territoire, une enclave de deux commune au nord du Biterrois et au terroir relativement rude en regard de la toute proximité pourtant de la méditerranée. Il y fait du vent, Tramontane, Marin, il y neige l’hiver sans que cela soit exceptionnel.

Un député et un pape.

La commune même de Pardailhan est éclatée en plusieurs hameaux à des altitudes diverses et a connu des revers de démographie comme tous les villages du pays ainsi retiré dans les confins. Après avoir largement flirté avec les 1000 habitants, le village est passé sous la centaine au moment du grand exode rural d’après-guerre et compte aujourd’hui 180 âmes. Si la valeur n’attend pas le nombre des années dit la sagesse populaire, la modestie d’une population n’empêche pas les grands destins. Deux natifs du villages furent nommé Pape pour l’un au 13e siècle, sans qu’il accepte toutefois la charge et élu député pour l’autre pendant la révolution française.

Trois siècles d'histoire.

Et le navet nous direz-vous ? Le navet donc de Pardailhan est un navet noir, oblong, que les béotiens prendront peut-être pour un radis noir, un de ses proches cousins. La renommée du navet de Pardailhan est attestée depuis le 18e siècle au moins dans différentes encyclopédies agricoles qui le citent élogieusement. Mais comment cette racine qui servait à nourrir les animaux avant l’arrivée de la pomme de terre a-t-elle pu survivre à la modernité ? Réponse la semaine prochaine


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